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la partie élevée de la montagne d’une vapeur blanche qui se détache continuellement de cette eau bouillante. L’eau est tellemeht chaude qu’on cuit dedans les oeufs (въ крутую) en trois minutes. — Au milieu de ce ravin sur le torrent principal il y a trois moulins, l’un au-dessus de l’autre. Ces moulins se construisent ici d’une manière toute particulière et très pittoresque. Toute la journée les femmes Tartares13 ne cessent de venir au-dessus et au dessous de ces moulins pour laver leur linge. Il faut vous dire qu’elles lavent avec les pieds. C’est comme une fourmilière toujours remuante. Les femmes sont pour la plupart belles et bien faites. Le costume des femmes orientales malgré leur pauvreté est gracieux. Les groupes pittoresques que forment ces femmes, joints à la beauté sauvage de l’endroit, font un coup d’oeil véritablement admirable. Je reste très souvent des heures à admirer ce paysage. Puis le coup d’oeil du haut de la montagne est encore plus beau et tout à fait dans un autre genre; mais je crains de vous ennuyer avec mes déscriptions. Je suis très content d’être aux eaux puisque j’en profite. Je prends des bains d’eau ferrugineuse et je ne sens plus de douleurs aux pieds. J’avais toujours des rhumatismes, mais pendant notre voyage sur l’eau je crois que je me suis encore refroidi. Je me suis rarement aussi bien porté qu’à présent et malgré les grandes chaleurs je fais beaucoup de mouvement. Ici le genre des officiers est le même que de ceux dont je vous ai parlé; il y en a beaucoup. Je les connais tous: et mes relations avec eux sont les mêmes. Dites à Serge que je l’embrasse et que ce que je vous écrit est tout à fait la même chose que ce que je lui aurais écrit à lui, et que j’attends une lettre de lui. Il sait bien ce qui peut m’intéresser, donc il ne lui sera pas difficile de remplir sa lettre. — Adieu, chère Tante, je baise vos mains.

Рукой гр. H. H. Толстого:

Ma bonne Tante! Nous avons été deux mois à peu près sans recevoir aucune nouvelle ni de vous, ni de personne, aussi vous pouvez vous imaginer comme nous avons été contents de recevoir vos lettres. Maintenant que nous sommes sur place pour assez longtems, moi au moins qui resterai ici jusqu'au mois de Septembre, notre correspondance sera plus suivi[e], aujourd'hui je ne vous écris que quelque mots parceque Léon vient déjà de vous faire une description assez detaillé[e]. Adieu donc ma bonne Tante, je vous baise les mains.

Votre très soumis affectueux neveu G. N. Tolstoy.

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