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la morale à Sado, qui a la passion du jeu et quoique il ne connaisse pas le jeu a toujours un bonheur étonnant. — Hier soir je me suis occupé à penser à mes affaires pécuniaires, à mes dettes, je pensais comment je ferais pour les payer. —

Ayant longtems pensé à ces choses, j’ai vu, que si je ne dépense pas trop d’argent toutes mes dettes ne m’embarasseront pas et pourront petit à petit être payés dans deux ou trois ans; mais les 500 r. que je devais payer ce mois, me mettaient au désespoir.

Il m’était impossible de les payer et dans ce moment ils m’emba-rassaient beaucoup plus, que jadis les 4 milles d’Ogareff.4 — Cette bêtise d’avoir fait les dettes que j’avais en Russie et de venir en faire de nouvelles ici, me mettait au désespoir. — Le soir en faisant ma prière, j’ai prié Dieu qu’il me tire de cette désagréable position et avec beaucoup de ferveur. — «Mais comment est ce que je puis me tirer de cette affaire?» pensais-je en me couchant. «Il ne peut rien arriver qui me donne la possibilité d’acquitter cette dette». Je me représentai déjà tou[t]s les désagréments, que j’aurais à essuyer à cause de cela, какъ онъ подастъ ко взысканію, какъ по начальству отъ меня будутъ требовать отзыва, почему я не плачу и т. д. —«Помоги мнѣ Господи», сказалъ я и заснулъ. — Ce matin je reçois une lettre de N-as5 à laquelle était jointe la votre et plusieurs autres — il m’écrit: «На дняхъ быль y меня Садо, онъ выигралъ у Кноринга6 твои векселя и привезъ ихъ мнѣ. Онъ такъ былъ доволенъ этому выигрышу, такъ счастливъ и такъ много меня спрашивалъ «какъ думаешь, братъ радъ будетъ, что я это сдѣлалъ» — что я его очень за это полюбилъ. Этотъ человѣкъ дѣйствительно къ тебѣ привязанъ». —

N’est ce pas étonnant, que de voir ainsi son voeu exaucé le lendemain même. — C. à d. qu’il n’y a d’étonnant que la bonté Divine, pour un être qui l’a mérité si peu que moi. Et n’est ce pas que le trait de dévouement de Sado est admirable. — Il sais que j’ai un frère Serge qui aime les chevaux et comme je lui ai promis de le prendre en Russie quand j’y irai il m’a dit que dut-il lui en coûter 100 fois la vie il volera le meilleur cheval qu’il y aye dans les montagnes et qu il le lui amènera. —

Faites je vous prie acheter à Toula un шестиствольный писто- летъ et me l’envoyer et une коробочка съ музыкой, si cela ne coûte pas trop cher, ce sont des choses qui lui feront beaucoup de plaisir.7

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