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на Кабардинской слободкѣ, 252 № (c’est mon adresse) —les 100 r. que je lui ai ordonné de préparer. — Je suis excessivement mécontent d’André et j’ai écrit à Serge,15 en le priant de vouloir se charger de Ясное, je l’ai prié de me répondre s’il consent à s’occuper sérieusement de mes affaires, ce qui devient de jour en jour plus indispensable; puisque d’après les lettres et les вѣдомости d’André 16 je vois clairement qu’il ne s’occupe qu’à boire et à voler. — Serge jusqu’à présent par paresse ou par quelque autre raison, ne m’a pas encore tiré de l’incertitude dans laquelle je suis à ce sujet.17 Побраните его за это, пожалуйста.

Adieu chère tante, je baise vos mains.

Et c’est vous qui me parlez de reconnaissance dans votre dernière lettre.18 Je vous assure, chère tante, que malgré toute la confiance que j’ai en votre coeur, j’ai eu un moment l’idée que vous vous moquiez de moi. C’est qu’il serait trop ridicule que je prenne au sérieux de vous, à laquelle nous devons tout, des paroles de reconnaissance pour des choses qui ne me coutent pas le moindre sacrifice. Adieu. Au revoir, chère tante. Dans quelques mois si le bon Dieu ne dérange pas les projets que je fais je serais auprès de vous et en état de vous prouver par mes soins et mon amour que j’ai mérité quelque peu tout ce que vous avez fait pour nous.—Votre souvenir m’est tellement présent qu’après avoir écrit ceci je suis resté quelques moments sans écrire et occupé à me représenter l’heureux moment quand je vous reverrai, quand vous pleurerez de joie en me voyant et quand moi aussi je pleurerai comme un enfant en vous baisant les mains. Sans exagération, de ma vie je n’ai rien attendu avec tant d’impatience et d’espoir de bonheur que j’attends à présent cet heureux moment. J’ai voulu adresser cette lettre à Serge, mais malgré moi je me suis laissé aller au plaisir de vous parler de mes sentiments et comme les plaisanteries qu’il pourrait faire làdessus me feraient trop de peine j’aime mieux l’adresser à vous en vous priant de ne lui montrer que la première feuille. Je suis sûr qu'il n’a pas un coeur moins sensible que le mien, mais il a une certaine fausse honte de parler de ses sentiments, qui le prive de ce plaisir moral, que je ressens en ce moment en vous écrivant et en pensant à vous. L’idée que ce que je vous écris peu paraître outré ou ridicule à un étranger ne me préocupe nullement je suis tellement persuadé que vous me comprendrez toujours.

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