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Ответ на письмо Бонэ-Мори от 11 ноября н. ст., в котором он спрашивал, не согласится ли Толстой принять участие в следующем конгрессе религий, который должен будет собраться в Париже в 1900 г.

1 «Le Congrès des religions à Chicago en 1893» («Конгресс религий в Чикаго в 1893 г.»), Париж, 1895, — сводный отчет о работах Конгресса религий, созванного в Чикаго в 1893 г.

* 170. Деметрио Санини (Demetrio Zanini).

1896 г. Ноября 11. Я. П.

Cher Monsieur,

Je viens de recevoir votre lettre, dans laquelle vous m’annoncez, qu’à la suite de la lettre de ma fille, qui v[ou]s avait transmis mon désir d’employer l’argent destiné au cadeau, que vous aviez l’intention de me faire, à une oeuvre de charité, v[ou]s avez ouvert dans votre cercle une souscription, qui est montée à la somme de 22,500 fr. En même temps j’ai reçu des nouvelles du Caucase sur le déplorable état, dans lequel se trouve toute une population de chrétiens spirituels (Douchobory’s), professant les principes évangeliques de non-résistance, qui est depuis l’année dernière terriblement persécutée par le gouvernement Russe. Ces malheureux, au nombre de près de 2000 âmes, ont été chassés de leur maisons et exilés dans les villages Tartares, où ils n’ont aucuns moyens d’existence. Tout ce qu’il avaient d’argent a été dépensé pendant cette année, et ils n’ont pas les moyens de gagner leur vie par le travail, dont personne n’a besoin dans les villages, où ils doivent rester, de sorte que, comme me l’écrivent des gens dignent de foi, la plupart des femmes et des enfants sont malades à cause des privations, qu’ils ont a supporter, et la mortalité parmi eux est terrible. LesQuaquers Anglais sont venus à leur aide, nos amis rassemlent aussi ce qu’ils peuvent et leur envoyent. Mais, à ce qu’on m’écrit, la misère de ces gens, qui souffrent pour leur croyance religieuse, est très grande, et il faudrait venir à leur secours, surtout pendant l’hiver. Une fois que v[ou]s avez eu l’idée, dont je suis vivement touché et reconnaissant, de faire une souscription pour une oeuvre de charité et que cette souscription a donné la somme de 22,500 fr., ne voudriez v[ou]s pas l’employer pour le secours de ces malheureux. Je ne connais pas d’emploi plus digne et bienfaisant que celui-ci. Dans le cas que

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