Au risque de vous ennuyer en répétant ce que j’ai dit maintes fois dans mes écrits, et ce que je crois vous avoir écrit, je ne puis m’abstenir de vous dire encore une fois que plus j’avance en âge et plus je médite la question de la guerre, plus je suis convaincu que l’unique solution de la question est le refus des citoyens à être soldats. Jusqu’ à ce que chaque homme à l’âge de 20, 21 ans abjurera sa religion — non seulement le christianisme, mais les commandements de Moïse: tu ne tueras pas, et promettra de tuer tous ceux que lui ordon[n]era de tuer son chef, même ses frères et parents, comme le dit à toute occasion cet idiot bavard et cruel qu’on appelle Empereur d’Allemagne,1 — jusqu’alors la guerre ne cessera pas et deviendra de plus en plus féroce, ce qu’elle devient de nos jours.
Pour que la guerre disparaisse il ne faut ni conférences, ni sociétés de paix, il ne faut qu’une chose: le rétablissement de la vraie religion et à la suite de cela le rétablissement de la dignité de l’homme.
Si la moindre partie de l’énergie qui est dépensée à présent pour les articles et les beaux discours dans les conférences et les sociétés de paix était employée dans les écoles et parmi le peuple pour détruire la fausse religion et propager la vraie, — les guerres deviendraient bientôt impossibles.
Votre excellent livre2 a produit un grand effet en popularisant l’horreur de la guerre. Il faudrait à présent montrer au[x] gens que ce sont eux-mêmes qui produisent tous les maux de la guerre en obéissant aux hommes plus qu’à Dieu. Je me permet de vous conseiller de vous vouer à cette oeuvre qui constitue l’unique moyen d’atteindre le but que vous poursuivez.
En vous priant de m’excuser pour la liberté que je prends, je vous prie, chère Madame, d’agréer l’assurance de mes sentiments les plus distingués.
28 Août 1901.
Дорогая баронесса,
Очень вам благодарен за ваше доброе письмо. Мне было чрезвычайно приятно узнать, что вы сохраняете обо мне хорошее воспоминание.
Рискуя надоесть вам повторением того, что я говорил много раз в своих писаниях и о чем, мне кажется, я вам писал, не могу воздержаться, чтобы
