Страница:Современная жрица Изиды (Соловьев).pdf/368

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стенъ — я по пунктамъ отвѣчу ей и сообщу хоть и запоздавшій на 8 лѣтъ, — но не потерявшій своей курьезности мой «интервью» съ этой интересной язычницей конца XIX вѣка.

Что касается г. Шарля Ришэ — вотъ его собственноручное письмо, удостовѣряющее ка̀къ именно я его морочилъ, а также отвѣчающее на выдумки г-жи Желиховской въ декабрьской книгѣ «Русскаго Обозрѣнія» за 1891 г.; о которыхъ я упомянулъ на страницахъ 28—42 «Изиды.»

Удостовѣреніе Шарля Ришэ.
Dimanche 12 Mars. 1893.

Cher Monsieur Solovioff, je suis tout prêt à vous fournir sur mad. Blavatsky tous les renseignements que vous jugerez nécessaires, et que je pourrai vous donner.

Je l’ai connue à Paris en 1884, par l’entremise de mad. de Barrau; et je n’ai jamais été ni de ses intimes ni de ses amis. Je l'ai vue en tout deux fois certainement, et peut être trois fois, peut être même quatre fois; mais à coup sur ce n’est pas plus de quatre fois. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler, en langue française, de l’intimité. J’étais — et je le suis encore — curieux de tout ce qui peut nous éclairer sur l’avenir de l’homme et les forces occultes, je ne savais — et je ne sais pas encore—si elles existent, ces forces occultes, mais je pense que le dévoir d’un savant est de chercher même là s’il y a quelque vérité cachée au fond de beaucoup d’impostures. Lorsque je vous ai vu [1], vous m’avez dit — «Reservez votre jugement, elle m’a montré des choses qui me paraissent très étonnantes, mon opinion n’est pas faite encore, mais je crois bien que c’est une femme extraordinaire, douée de propriétés exceptionnelles. Attendez, et je vous donnerai de plus amples explications».

J’ai attendu, et vos explications ont été assez conformes à ce que je supposai tout d’abord, à savoir que c’etait sans doute une mystificatrice, très intelligente assurément, mais dont la bonne foi était douteuse.

Alors sont arrivées les discussions que la S. P. R. anglaise a publiées (Coulomb et Hodgson) et ce doute n’a plus été possible.

Cette histoire me parait fort simple. Elle était habile, adroite; faisait des jongleries ingénieuses, et elle nous a au premier abord tous déroutés!

Mais je mets au défi qu’on cite une ligne de moi — imprimée ou manuscrite—qui témoigne d’autre chose que d’un doute immense et d’une réserve prudente.

A vrai dire, je n’ai jamais cru sérieusement à son pouvoir; car en fait d’expériences, la seule vraie constatation que je puisse admet-

  1. Я познакомился съ г. Шарлемъ Ришэ, тогда-же въ 1881 году, въ домѣ г-жи де-Барро и видѣлъ его одинъ разъ у Блаватской.
Тот же текст в современной орфографии

стен, — я по пунктам отвечу ей и сообщу хоть и запоздавший на восемь лет, — но не потерявший своей курьезности мое «интервью» с этой интересной язычницей конца XIX века.

Что касается г. Шарля Рише, — вот его собственноручное письмо, удостоверяющее, как именно я его морочил, а также отвечающее на выдумки г-жи Желиховской в декабрьской книге «Русского обозрения» за 1891 г., о которых я упомянул на страницах 28—42 «Изиды».

Удостоверение Шарля Рише
Dimanche 12 Mars. 1893.

Cher Monsieur Solovioff, je suis tout prêt à vous fournir sur mad. Blavatsky tous les renseignements que vous jugerez nécessaires, et que je pourrai vous donner.

Je l’ai connue à Paris en 1884, par l’entremise de mad. de Barrau; et je n’ai jamais été ni de ses intimes ni de ses amis. Je l'ai vue en tout deux fois certainement, et peut être trois fois, peut être même quatre fois; mais à coup sur ce n’est pas plus de quatre fois. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler, en langue française, de l’intimité. J’étais — et je le suis encore — curieux de tout ce qui peut nous éclairer sur l’avenir de l’homme et les forces occultes, je ne savais — et je ne sais pas encore—si elles existent, ces forces occultes, mais je pense que le dévoir d’un savant est de chercher même là s’il y a quelque vérité cachée au fond de beaucoup d’impostures. Lorsque je vous ai vu [1], vous m’avez dit — «Reservez votre jugement, elle m’a montré des choses qui me paraissent très étonnantes, mon opinion n’est pas faite encore, mais je crois bien que c’est une femme extraordinaire, douée de propriétés exceptionnelles. Attendez, et je vous donnerai de plus amples explications».

J’ai attendu, et vos explications ont été assez conformes à ce que je supposai tout d’abord, à savoir que c’etait sans doute une mystificatrice, très intelligente assurément, mais dont la bonne foi était douteuse.

Alors sont arrivées les discussions que la S. P. R. anglaise a publiées (Coulomb et Hodgson) et ce doute n’a plus été possible.

Cette histoire me parait fort simple. Elle était habile, adroite; faisait des jongleries ingénieuses, et elle nous a au premier abord tous déroutés!

Mais je mets au défi qu’on cite une ligne de moi — imprimée ou manuscrite—qui témoigne d’autre chose que d’un doute immense et d’une réserve prudente.

A vrai dire, je n’ai jamais cru sérieusement à son pouvoir; car en fait d’expériences, la seule vraie constatation que je puisse admet-

  1. Я познакомился с г. Шарлем Рише тогда же, в 1881 году, в доме г-жи де Барро и видел его один раз у Блаватской.