Страница:Тютчев. Полное собрание сочинений (1913).djvu/407

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C’étaient deux fleurs: l'nne et l’autre était belle
D’un rouge vif, d’un eclat peu commun…
La rose brille et l’oeillet étincelle,
20 Tout deux baignés de flamme et de parfum…

Et maintenant de ce mystére étrange
Vous voudriez reconnaître le sens…
Pourquoi faut-il, vous l'expliquer, cher ange,
Vous insistez; eh bien soit, j'y consens.

25 Lorsqu'une fleur, ce frêle et doux prestige
Perd ses couleurs, languit et se flétrit
Que du brasier on approche sa tige,
La pauvre fleur aussitôt refleurit.

Et c’est ainsi, que toujours s’accomplissent
30 Au jour fatal et rêves et destins…
Quand dans nos coeurs les souvenirs palissent,
La mort les fait refleurir dans ses mains.


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